Actu patrimoine

Publié le par MASTER METIERS PATRIMOINES

Les colonnes de Buren retrouveront leur jeunesse cet été

Libération.fr

L'artiste français s'indignait de la dégradation de son œuvre, installée au Palais-Royal à Paris depuis 1986. Début des travaux «avant l'été».

Vendredi après-midi, cour d'honneur du Palais-Royal à Paris. Une guide touristique présente les lieux à son groupe d'Anglais. «Ce qui frappe sur cette place, c'est bien sûr les colonnes rayées blanches et noires, pendant contemporain des colonnades classiques bordant la cour. Inutile de vous dire qu'à l'époque, en 1986, l'œuvre a suscité un scan-da-le.»

Vingt-deux ans après, les colonnes de Buren ressurgissent dans l'actualité. L'artiste, excédé de voir son œuvre se détériorer faute d'entretien, lance fin décembre un cri d'alarme dans les médias, accusant l'Etat de «vandalisme».

Car les colonnes, dans le projet initial du plasticien français, ne valent que par association à leur mise en eau et en lumière. Problème: la fontaine comme l'installation électrique ne sont plus en état depuis des années, huit ans à en croire l'artiste. Tout juste les 260 colonnes sont-elles polies de temps à autre, «mais c'est la moindre des choses, c'est comme balayer la place», commentait-il.
Il fallait donc bien crier au scandale, prétendre préférer la simple destruction de son œuvre à sa lente érosion, pour pousser le ministère de la Culture à s'attaquer à la restauration de ce patrimoine classé. Le coup médiatique de Buren a semblé avoir touché juste : vendredi, Christine Albanel et l'artiste orchestraient, au milieu des colonnes, leur réconciliation sous l'œil de caméras.

Les travaux, dont le projet était dans les cartons depuis le passage de Jean-Jacques Aillagon au ministère, avaient pourtant été programmés pour commencer en 2007, dans le cadre de la restauration de l'ensemble de la cour d'honneur. Le tout pour un montant de quatre millions d'euros, dont plus de  trois millions pour les colonnes. «N'étaient les difficultés budgétaires, ils auraient été commencés plus tôt», plaide Christine Albanel, qui précise que des «partenaires privés» – des mécènes – seront associés au projet.

Six à neuf mois de travaux

La ministre promet de parer au plus urgent «dans les prochaines semaines» et de commencer les travaux de remise en eau «avant l'été». La restauration s'échelonnera sur au moins six à neuf mois, car il s'agit d'abord de consolider l'étanchéité des trois salles de répétition de la Comédie française actuellement en chantier sous les colonnes.

Quant à Daniel Buren, rassuré par l'engagement ministériel, il se déclare «très content» de ce coup d'accélérateur. Et ne parle plus de «vandalisme d'Etat» mais tout au plus «difficultés administratives». Au pire de
«négligence».

Unesco/patrimoine: Hambourg craint l'inscription

http://cultureetloisirs.france2.fr/patrimoine/

La ville-Etat de Hambourg (Allemagne) s'oppose à l'inscription d'un estran de la mer du Nord au patrimoine mondial

Les autorités craignent en effet une remise en cause de leur droit de désenvaser l'Elbe, ce qui menacerait selon elles la place d'Hambourg comme premier port allemand.

Par contre, les autorités du Schleswig-Holstein et de Basse-Saxe ont donné  leur feu vert à une demande commune d'inscription au patrimoine mondial présentée avec les Pays-Bas.

Cette demande vise à  faire inscrire au patrimoine mondial le parc national de la mer des Wadden,  espace marin de 441.000 hectares, à l'embouchure de l'Elbe. Il constitue la plus  grande aire de repos pour les oiseaux migrateurs d'Europe. "Hambourg ne veut pas bloquer la décision, mais veut se donner le temps de  réfléchir", affirme son porte-parole Arne von Maydell.
Mais les autorités des Etats régionaux voisins, ainsi que les organisations  de protection de la nature craignent de voir le projet capoter si une décision  n'est pas prise avant le 1er février, date limite pour la soumission cette année  de propositions à l'Unesco ."C'est un scandale qu'un patrimoine mondial de la Nature puisse être victime  d'intrigues de politique locale", a estimé Eberhard Brandes, responsable  allemand de l'organisation mondiale de protection de l'environnement WWF.
Outre le dragage de l'Elbe et de son embouchure en mer du Nord, à 120  kilomètres de Hambourg, le World Wildlife Fund (WWF) craint également une  extension des forages exploratoires pour trouver du pétrole dans la mer des  Wadden.

La mer des Wadden s'étend le long des côtes danoises, allemandes et  néerlandaises. Il s'agit d'une zone tampon, recouverte seulement à marée haute   constituée de vasières humides, de prés-salés, de dunes et d'îles. Des milliers  d'espèces d'animaux y trouvent refuge.

Les chiffres clés de la culture 2007 en ligne

Le ministère de la culture diffuse désormais sur Internet l'ensemble des statistiques sur la vie culturelle française.

Dans l'édition 2007,  les chiffres clés sont présentés pour la première fois sous forme de tableaux et graphiques.
L'étude aborde tout le champ culturel: patrimoine, archéologie, archives, musées, spectacle, enseignements artistiques...une vraie mine d'informations pour tous les acteurs de la vie culturelle. Autre intérêt de ces statistiques: l'approche transversale sur les grands thèmes de politique culturelle (emploi, financement, pratiques...)

Une édition papier est par ailleurs disponible à la Documentation Française (223p, 20 euros). Un petit recueil condensé "Mini-chiffres clés 2007" accompagne l'ouvrage.

http://www2.culture.gouv.fr/deps/fr/index-stat.html

Jack Lang nommé à la tête de l'Institut de conservation et de valorisation d'archives

http://www.linternaute.com/actualite/depeche/129/patrimoine.shtml


Mercredi 16 janvier 2008, 18h15
Le député PS du Pas-de-Calais Jack Lang a été nommé mercredi président de l'Institut Mémoires de l'édition contemporaine (IMEC), un institut de conservation et de valorisation d'archives, situé à l'abbaye d'Ardenne, près de Caen, a-t-on appris auprès de l'Institut.

Créé en 1988, l'IMEC "compte aujourd'hui parmi les plus grandes collections européennes d'archives littéraires, artistiques et éditoriales contemporaines, de Louis-Ferdinand Céline à Marguerite Duras, d'Emmanuel Levinas à Michel Foucault". L'institut abrite également le patrimoine des archives de grandes maisons d'édition françaises, selon la même source.

Installé à l'abbaye d'Ardenne à la suite d'une opération de délocalisation culturelle conduite avec succès depuis 1996, l'IMEC bénéficie du double soutien du Ministère de la Culture et de la Région Basse-Normandie.

Mémorial de l'Holocauste: banque de données sur les victimes
http://www.linternaute.com/actualite/depeche/129/patrimoine.shtml

Jeudi 17 janvier 2008, 15h48
Le Mémorial de l'Holocauste, honorant au cœur de Berlin la mémoire de millions de victimes juives des nazis, a annoncé jeudi avoir créé une banque de données pour permettre aux visiteurs de
s'informer sur le sort de celles-ci quand des informations sont disponibles.

"Cette version en ligne du livre du Mémorial pour les victimes juives du national-socialisme dispose d'informations sur près de 159.000 juifs déportés et massacrés, soit 10.000 de plus que ceux qui figuraient dans la version imprimée de 2006", a fait savoir jeudi le Mémorial.

Cette banque de données, en lien avec les archives fédérales allemandes, pourra être consultée par les visiteurs dans le centre de documentation du Mémorial.

"Elle permettra de rechercher des noms, des lieux de séjour, des dates de naissance, de déportation et de décès des victimes juives", a-t-il précisé.

Ce Mémorial est un ensemble géant de 2.700 stèles de béton gris, de taille variable et sans aucune inscription, situé à côté du Reichstag et de la Porte de Brandebourg, en plein coeur de Berlin. Le centre de documentation est situé en dessous.

Conçu par l'architecte new-yorkais Peter Eisenman, ce lieu de mémoire a ouvert ses portes en 2005 après plus d'une décennie de débat sur la façon la plus appropriée de commémorer le plus grand massacre collectif jamais commis contre un peuple.

Il a attiré 3,5 millions de visiteurs dans sa première année d'ouverture.

La banque de données sera accessible à partir du 23 janvier, quelques jours avant le 3è anniversaire de l'ouverture du Mémorial, le 27 janvier

Tête maorie: colloque sur la conservation de restes humains dans les musées

http://www.linternaute.com/actualite/depeche/129/patrimoine.shtml


Jeudi 17 janvier 2008, 13h14
Un colloque international qui permettra de réfléchir à la question de la conservation et l'exposition des restes humains dans les musées, se tiendra les 22 et 23 février au musée du quai Branly, a annoncé le musée jeudi.

L'organisation de ce colloque avait été demandée à Stéphane Martin, président du musée, par la ministre de la Culture Christine Albanel après l'affaire de la tête maorie, que la ville de Rouen veut rendre à la Nouvelle-Zélande.

Le colloque, dont le titre est "Des collections anatomiques aux objets de culte : Conservation et exposition des restes humains dans les musées", prendra la forme de quatre tables rondes. Ouvert au public, il réunira scientifiques, politiques, juristes, représentants de pays concernés ou conservateurs de musées, sur des thèmes tels que la qualification de ces objets impliquant des restes humains, leur régime de propriété ou leur conservation. Il permettra d'"esquisser les procédures concrètes susceptibles de réguler les conflits d'intérêts", ajoute un communiqué. La municipalité de Rouen avait annoncé le 9 octobre qu'elle allait restituer à la Nouvelle-Zélande une tête de guerrier maori momifiée et tatouée, donnée à son muséum à la fin du XIXe siècle par un particulier. La justice a annulé la décision, la procédure de sortie des collections nationales n'ayant pas été respectée.


Débat en Grande-Bretagne sur la gratuité des lieux culturels

LE MONDE | 19.01.08 | 14h57  

Rendre totalement gratuits, pendant une semaine, les spectacles des institutions culturelles britanniques subventionnées, du café-théâtre au Royal Opera House. Cette proposition, qui vise surtout à élargir aux classes populaires et aux jeunes le public de l'opéra, du théâtre, de la musique et du ballet, provoque un débat en Grande-Bretagne.

La proposition de Sir Brian est inspirée du succès du rétablissement, en 2001, par le gouvernement de Tony Blair, de la gratuité dans les musées nationaux, supprimée dans les années 1970. Cette gratuité ne concerne pas les expositions temporaires - elles sont chères - mais les collections permanentes, dont la fréquentation s'est accrue de trente millions de visiteurs. Le Trésor a pris en charge le manque à gagner des musées via un dégrèvement de TVA.

Le coût de la "semaine gratuite" devrait être financé par des sponsors privés. Cet impératif n'est pas insurmontable dans un pays où le monde des affaires a l'habitude de mettre la main au portefeuille pour la culture. D'ailleurs, la part des tickets d'entrée dans le budget des musées et des théâtres est en constant recul face au mécénat, au "merchandising" (boutiques, édition, restaurants) et aux revenus de la Loterie nationale.

Si les grandes institutions culturelles subventionnées comme le National Theatre ou la Royal Opera House ont applaudi ce concept de gratuité d'une semaine, tel n'est pas le cas des petits lieux culturels. "Le calendrier de cette annonce est étrange dans la mesure où nous nous battons pour notre survie. Il y a d'autres priorités", affirme Claire Middleton, responsable d'un petit théâtre d'Exeter. Au-delà, quelque deux cents organisations menacées de faillite par la cure d'austérité du Arts Council, le Conseil des arts d'Angleterre et du pays de Galles, qui finance la culture, sont parties en guerre contre le projet McMaster.

A droite, l'ancien ministre conservateur des universités, George Walden, a dénoncé le projet en arguant que "la hausse de la fréquentation des musées n'est pas le fait des pauvres mais des touristes et des classes moyennes. La barrière est culturelle, pas matérielle".

Cette thèse est confirmée par une étude de 2003, qui montre que ce sont essentiellement les classes favorisées qui profitent de la gratuité des musées. Neil McGregor, le directeur du British Museum, a expliqué dans nos colonnes que "la gratuité n'est pas une panacée. Il faut des campagnes d'éducation et de sensibilisation pour que le public veuille pénétrer dans un musée pour la première fois, même gratuitement".

Ce débat en Grande-Bretagne fait écho à ceux soulevés en France par l'expérimentation de la gratuité des musées et par l'exigence croissante de résultat d'audience imposée par le ministère de la culture aux structures qu'il subventionne. Ainsi, depuis le 1er janvier, quatorze musées nationaux sont gratuits, et cela pour six mois. Les musées municipaux parisiens ont également supprimé les droits d'entrée en 2002. Cette mesure a dopé le nombre de visites, avec un bémol : "On observe un effet lune de miel au début, puis la fréquentation retombe", explique Anne Gombault, responsable de la chaire Arts, culture et management à l'Ecole de management de Bordeaux.

Revue de presse réalisée par Jennifer Canada. Le 21 Janvier 2008.

Merci Jennifer

Publié dans Revue de presse

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